Les abonns haut dbit tirent toujours le march au dtriment de la fibre
245.000... c'est le nombre d'abonnés français au très haut débit "tout fibre optique", recensé par l'Autorité de régulation des télécoms (Arcep) dans son observatoire du haut et très haut débit du 6 septembre. Un chiffre bien dérisoire au regard des ambitions françaises. Sans compter qu'il ne représente qu'une progression de 10% au cours du dernier trimestre et de 60% sur l'année. Certes, en y ajoutant le demi-million d'abonnés du câble (fibre optique à terminaison coaxiale), la tendance est légèrement plus souriante. Pour autant, sur 25,5 millions de ménages, les 715.000 abonnés au très haut débit ne concernent, au final, que 1 ménage sur 34. L'autre segment du marché, le xDSL sur fil de cuivre, lui, se porte bien. Au cours du dernier trimestre, il a enregistré 210.000 nouveaux abonnés et 1,05 million sur une année. Ce qui confirme la très bonne tenue de cette technologie qui équipe désormais 21,5 millions de foyers.
Peut-on déceler dans les autres chiffres publiés par l'Arcep les signes d'une inversion de tendance? L'Arcep constate quelques signes positifs tels que l'offre de gros d'accès aux infrastructures de génie civil de France Télécom, utilisée par les opérateurs alternatifs pour des déploiements de fibre optique FTTH ou FTTLA (câble). Elle a connu, en effet, une augmentation de 58% en un an. "Ces déploiements massifs et constants de réseaux souterrains traduisent la détermination des opérateurs alternatifs à investir dans les réseaux FTTH", observe l'Arcep. Ils constituent en quelque sorte l'antichambre préalable à la croissance du nombre de logements éligibles. La taille du parc de logements éligibles, qui atteint désormais 5,5 millions de logements, est également un signe encourageant. Elle apparait un peu moins défavorable au FTTH, avec plus de 1,75 million de logements, soit une belle progression annuelle de 45%. On constate aussi un frémissement hors des zones denses avec 260.000 logements éligibles réalisés directement par les opérateurs et 280.000 déployés par les réseaux d'initiative publique (RIP). Quant aux opérateurs du câble, ils tiennent toujours la corde, avec 4,49 millions de logements éligibles dont 1,41 million en dehors des zones très denses, profitant de leur base installée pour moderniser leur réseau.
La France n'apparaît donc pas sur ce point comme un pays en retard. La faiblesse du moteur se situe toujours en aval, dans la dynamique d'abonnement. Le taux d'abonnés au très haut débit proposé par les câblo-opérateurs plafonne en effet à 11,5%. On notera au passage qu'il est inférieur de 3,5 points à celui du FTTH, sans doute en raison d'une base installée plus importante dans les immeubles collectifs, touchant un public populaire, donc moins solvable. Mais dans les deux cas, la progression reste lente, bien éloignée des résultats du xDSL. Ce qui confortera peut-être les partisans d'une taxe sur le cuivre, supposée rendre le déploiement de la fibre plus facile, plus rapide et donc plus attractive aux yeux des abonnés.
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