Quinze opérateurs locaux, régionaux, nationaux et internationaux ont signé une convention avec ADTIM, société délégataire de service public, afin de proposer leurs services à très haut débit sur le réseau ouvert d'initiative publique Ardèche Drôme Numérique (ADN). Alors que la phase de premier déploiement du réseau ne s'achèvera que dans six mois, "la forte appétence des opérateurs de services et l'intérêt déjà vif des entreprises de toutes tailles illustrent bien les attentes que suscite aujourd’hui le réseau", a commenté le 26 janvier le syndicat mixte interdépartemental ADN, à l'occasion d'une présentation à la presse.
Outre cinq opérateurs nationaux et internationaux (Bouygues, BT, Colt, Completel, SFR), le réseau a attiré cinq opérateurs locaux (C’PRO Télécom, Fingerprint Technologies, KYXAR et Objectif Internet Développement, dans la Drôme, et le syndicat mixte des Inforoutes de l'Ardèche), ainsi que cinq opérateurs présents dans des départements limitrophes (E-LIANCE, Phibee Télécom, Wimifi dans la Loire, ICT et LASOTEL dans le Rhône). D'autres opérateurs se montreraient déjà intéressés et pourraient prochainement venir augmenter la gamme d'offres disponibles. Parallèlement, vingt entreprises sont actuellement clientes du réseau ADN. Le nombre croissant d’études de raccordement en fibre optique (100 à ce jour) est un signe de la pertinence de l'initiative des collectivités territoriales. "D'ici l'automne 2010, les acteurs économiques et publics de notre territoire auront accès à de nouveaux services innovants, qui leur permettront non seulement de répondre véritablement à leurs besoins immédiats, mais aussi d'anticiper l’avenir", a conclu le syndicat.
Retour sur investissement
A terme, le réseau ADN proposera 2.018 km de réseau de fibre optique pour un montant de 123 millions d'euros sur 25 ans (dont 50 millions de participation publique). Comme l'a démontré l'exemple du réseau pionnier de Manche Numérique, l'initiative des collectivités dans le domaine des télécoms a bien un impact positif sur le développement économique du territoire. Cette dynamique est perceptible, d'une part, dans le maintien ou la création d'opérateurs de services locaux et, d'autre part, dans la diminution des écarts de tarifs de services, notamment auprès des entreprises, entre territoires denses et ruraux. Au plan national, une centaine de collectivités sont engagées dans un projet similaire à celui du syndicat mixte ADN : "58 réseaux sont en exploitation, 30 sont en construction et 12 font l'objet d'une procédure de consultation", selon les données collectées par l'Avicca (Association des villes et collectivités pour les communications électroniques et l'audiovisuel). La Caisse des Dépôts annonce, de son côté, 53 études supplémentaires en cours.
Luc Derriano / EVS
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